On peut jouer jusqu’à 5 autour de la table : chacun a sa planche de 6 cases ; le premier qui arrive à compléter sa planche, en tirant chacun son tour un carton dans "la pioche", a gagné !
On peut jouer de plusieurs façons :
– pour les plus petits, remplir la face "images" de sa planche, en y superposant la face "image" du carton
– pour ceux qui en sont à l’apprentissage de l’alphabet, en superposant la face "lettre de l’alphabet" si elle correspond à la première lettre de ce que représente l’image : W sur la case WULU, par exemple,
– ou à l’inverse, remplir la face "lettres" de sa planche, en superposant l’image lorsque son nom commence par la même lettre : So sur la case S.
– et pour les plus forts, en ne jouant qu’avec les lettres : remplir la face "lettres" de sa planche (lettres en minuscules) avec la face "lettre" des cartons (lettres en majuscules) lorsqu’elle correspond.
On trouve ce jeu ici : https://www.laboutiqueafricavivre.c...
Il vient en complément du livre "Mon premier livre d’activités Bambara" qu’on trouve ici : https://www.laboutiqueafricavivre.c...
Les auteurs ont toute ma reconnaissance pour cet effort qui permet aux plus jeunes d’accéder aux fondements de cette belle langue ! Encore bravo !
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Qu’ils me permettent quelques questions ou suggestions, tout en excusant mon ignorance de la pédagogie envers les plus jeunes (et de la pédagogie en général !).
– je me suis étonné de cette difficulté supplémentaire : faire coïncider des lettres en majuscule avec les lettres de la planche de jeu qui sont en minuscules. Ne faudrait-il pas "tricher" un peu et afficher dans la case la petite majuscule correspondante, ou sur la carte la petite minuscule ?
– l’orthographe est respectée, c’est une excellente nouvelle, encore trop rare malheureusement !
– il y a des mots empruntés au français (arajo) ou à l’arabe (hijabu), mais aussi à d’autres langues nationales du Mali (caka) ; je ne pense pas que ça soit un problème, c’est le lot de chaque langue, les mots circulent. Et ici, sur 30 images, il n’y en a que trois. Le choix de ces mots peut poser problème cependant : je me demande si une "radio" est un objet si familier aux enfants aujourd’hui ; j’aurais plutôt pensé à "internet" ou à un "smartphone". Quant à "hidjab", je me demande aussi si faire figurer un symbole musulman était nécessaire ; je me serais insurgé si un loto pour petits français avait fait figurer une "église" ; mais je dois reconnaître qu’à la lettre "H" il y peu de mots représentant une réalité concrète, et aussi familière aux petits maliens de France, que le "hidjab" - mais même "hijabu", dans le dictionnaire, est un mot abstrait : "protection divine, bénédiction". On trouve en effet à la lettre H du dictionnaire bambara beaucoup de mots empruntés, et/ou difficiles à mettre en image pour des petits bouts de 3 ans : hɛrɛ (paix), hakili (esprit), hɔrɔn (noble, libre), etc.
– pas facile d’illustrer "nɛgɛ", le fer : personnellement c’est la première fois que je le vois représenter en lingots, image qu’on attribue plutôt à l’or ("sanu"). Pourquoi ne pas avoir choisi "nɛgɛso" et l’image d’un vélo ?
En revanche c’est assez bien réussi pour le lait "nɔnɔ", moyennement bien pour le sel "kɔgɔ".
– bonne idée d’attribuer une couleur à chaque lettre, mais on dirait qu’elles étaient plus lisibles sur l’écran du concepteur, qui a dû être surpris du résultat imprimé ; en particulier le jaune de la lettre "ɔ" dans "kɔgɔ"(sel), ou le "m" de "ma"(le lamantin), ou le "d" de duloki (chemise - plutôt dulɔki, non ?) sont pratiquement illisibles... mais peut-être pas tant que ça pour les yeux d’un enfant.