MALI PENSE

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Studio Tamani : une radio engagée dans la prévention des conflits au Mali


Studio Tamani est une radio installée à Bamako depuis une dizaine d’année, à la même adresse que la Maison de la Presse. Elle diffuse dans toutes les langues du Mali.

Son nom vient du ntamannin, le petit tambour d’aisselle que l’on peut voir sur son logo. Le griot se promène dans le village avec ce petit tambour accroché à l’aisselle et s’en sert pour faire les annonces.

Cette courte présentation a été publiée sur son site le 20 février 2023 :
source : https://www.studiotamani.org/127843...

Studio Tamani, c’est 4 heures 30 minutes de programmes radiophoniques en 5 langues diffusés au quotidien sur 85 radios partenaires à travers le Mali. Le média créé en 2013 par la Fondation Hirondelle en partenariat avec l’URTEL mobilise chaque jour 44 journalistes et techniciens basés à Bamako et 45 correspondants à travers le pays. Son objectif, fournir une information indépendante avec « Toutes les voix du Mali » pour un pays stable et développé. Reportage de Ousmane Nialibouly

Ci-dessous écoutez le magazine en bambara, sous-titré par les soins de mali-pense.

Pour une lecture et une réécoute phrase par phrase, chaque phrase étant analysée, suivre ce lien (cliquer ici)

Tout erreur et contre-sens dans la transcription écrite ou dans la traduction est notre seule responsabilité, et non celle de Studio Tamani.
Merci de nous signaler tout correctif, avec le formulaire ci-dessous.

Toute aide est la bienvenue, en particulier ici : 3 mots au début de l’intervention de Wi Assétou restent inaudibles pour moi.

Quelques remarques sur la langue
Ces remarque n’engage que moi, qui ne représente aucune autorité en matière linguistique, et qui les émet comme des hypothèses, en me basant sur une habitude de lecture de texte divers en bambara. Ceci est donc une invitation à critiques !

Le langage radio est différent du langage des journaux écrits (Kibaru, Jɛkabaara), différent du langage de la rue plus simple mais qui mélange plus facilement les emprunts aux autres langues parlées au Mali, dont le français, ... et plus éloigné encore du langage recherché des griots. Il y a en effet des tournures qui passent mieux à l’oral, des informations qui seraient claires à l’écrit mais ambiguës à l’oral et qu’il convient de transformer un peu pour être plus clair, et bien entendu comme partout des tics journalistiques. Tout ce travail s’opère spontanément et de petites erreurs s’introduisent parfois, que l’oreille d’un auditeur corrigera tout aussi spontanément. Quelques exemples :

- l’accroche de cette émission : "Mali bɛɛ kunkan" - ne peut se traduire que comme "la préoccupation de tous les Mali". Or le slogan de la Radio est "Toutes les voix du Mali". Le "speaker" voulait probablement dire "Mali bɛɛ kumakan" ou "Mali bɛɛ kumakanw".
Toutefois il est possible que les dictionnaires à notre disposition ne donnent pas tous les sens acceptés de kunkan. Par exemple, on trouve une radio qui s’appelle "Siguida Kounkan" et dont le slogan en français est "La voix du peuple".

- "a y’a jira k’a fɔ ..." ou "a jirala k’a fɔ ...". Dans cette expression, "k’a fɔ" signifie mot à mot "et dire ça", et vient remplacer une copule que l’on trouve plus souvent derrière "jira" (montrer) : "a y’a jira ko ..." : ce "ko", copule, dont le sens est double : "je dis" qui sera traduit en français le plus souvent par la ponctuation " :", ou bien "que" : "cela montre que...". Alors qu’en français "que" n’est pas du tout entendu comme l’équivalent de "je dis" - je le précise ici car il semble qu’en français d’Afrique de l’ouest, ce sous-entendu est assez fréquent, et on peut avoir des phrases commençant par "Que..." qui sont impossibles en français de métropole.
Donc on ne traduira pas "a y’a jira k’a fɔ ... " par "il a montré ça et en a dit que... ", mais plus simplement "il a montré que..."
Je ne sais pas pourquoi cette complication de langage apparaît à l’oral de radio. Une hypothèse est que "ko" a aussi le sens de "problème", "affaire", et c’est un nom très employé dans les informations radiophonique ; il est possible que l’on veuille éviter des confusion à l’audition, en particulier lorsqu’il peut y avoir télescopage de "ko" comme dans "a y’a jira ko ko in gɛlɛyara" (il a indiqué que ce problème avait empiré).

- "kɛrɛnkɛrɛnnenya" est normalement suivi de la postposition "la" pour former l’expression "kɛrɛnkɛrɛnnenya la" = "en particulier", "tout spếcialement". Ici on l’entend plusieurs fois prononcé sans la postposition. J’émets l’hypothèse que cette expression est un peu difficile à prononcer et à tendance à être raccourcie, le -ya final faisant office de postposition pirate (ce n’est bien entendu pas son rôle normal).

dimanche 12 mars 2023

NB: Pour un message en privé à l'auteur, envoyer un email à : contact@mali-pense.net

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