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Dans le nord du Mali, sur les 15.000 personnes déplacées qui vivent désormais dans la région de Ségou, 4.000 sont des enfants. Certains sont partis seuls en laissant derrière eux père, mère, frères et sœurs. Pris en charge par des familles d’accueil, ils réapprennent à vivre. L’UNICEF et des ONG locales leur viennent en aide et La solidarité des habitants de Ségou joue a plein.

Depuis que le nord du Mali est tombé aux mains de groupes islamistes armés en mars, plus de 250.000 civils ont fui les violences vers des pays voisins, comme ici sur le camp de réfugiés de Mbera en Mauritanie, alors que 167.000 autres sont déplacés à l’intérieur du Mali.
© Reuters Joe Penney

C’est à l’école de Bagadadji, un quartier de Ségou où sont accueillis beaucoup de déplacés, que nous rencontrons Touré Zénamou. L’adolescente a tout juste 15 ans et vient de Tombouctou. Intimidée, elle ne se livre pas facilement. Difficile de dire les choses sans les revivre. Ce sont les viols de jeunes filles qui ont poussé ses parents à la faire partir.

Quinze ans c’est aussi l’âge d’Amadou Moussa Mdoumaiga. Lui aussi a été témoin de violences et d’exactions, notamment de scènes de pillage. C’est un ami du père d’Amadou qui a pris sur lui de sortir le garçon de Gao. Un risque certain pour ce militaire de carrière lui-même déplacé et pourtant, dit-il, tout s’est bien passé.

Grâce a l’école, aux copains et aux familles d’accueil, Touré et Amadou vivent a peu près normalement. Des éducatrices leur apportent un soutient psychologique et un rattrapage scolaire. Des oreilles attentives et bienveillantes sont à l’écoute.