MALI PENSE

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Tara Bouaré - Sanou nèguèni / Tara Bwarɛ - Sànunɛgɛnin

Analyse et écoute phrase par phrase ici

Certaines chansons ont leur vie propre. Le « Sanou Nèguèni » [1] de Tara Bouaré [2] est de celle-ci. En 1991 lors du renversement de Moussa Traoré [3] après 23 ans de règne, cette chanson était dans toutes les têtes de ceux qui manifestaient ou qui pleuraient leurs morts après les massacres du 22 mars (plus de 200 morts). Déjà - depuis dix-sept ans ! -Tara Bouaré n’était plus de ce monde, absente de la scène publique - mais sa chanson vivait.

La chanson Sanou nèguèni"
Des paroles toutes simples, « aucun petit roi ne vit éternellement », mais un rythme très entraînant, à la fin 3 battements de main à la seconde, soit douze pour une strophe. La chanteuse lance le refrain, puis les chœurs le reprennent, chacun à son tour sans recouvrement aucun, comme un train qui avance et accélère inexorablement... Tara Bouaré répète le même constat, en commençant par les villages autour de son lieu de naissance, Molodo-Bamanan ; elle évoque les célébrités à la façon des griots : « regardez tel petit roi, chef de village, il a fait son temps, mais il n’a pas pu vivre éternellement ! » Puis elle élargit le périmètre : aussi chez les peuls nos voisins, aussi dans les villages autour de la capitale régionale, Ségou, de Ke Macina, etc. Cette liste de 8 villages [4] évoque probablement des villages où Tara Bwarɛ se produisait à l’occasion des fêtes locales, et il est probable qu’elle changeait à chaque représentation pour s’adapter à l’histoire locale. De sorte que chacun peut suivre son regard : oui, c’est vrai, c’est vrai pour tout le Mali !

Tara Bwarɛ
Tara Bouaré est toujours dans le cœur des Maliens ; pourtant, s’il y a encore des enregistrements, il n’y a d’elle que deux photos, celle utilisée pour les cassettes de ses chansons, et celle plus mystérieuse, choisie par le journal Kibaru pour annoncer sa mort inattendue, photo que nous avons retenue ici.

Tara Bouaré, l’artiste à la voix captivante - le « rossignol » de Molodo Bamanan -, est née en 1935 dans cette petite localité située dans la commune rurale de Kala Sigida à une vingtaine de km à l’ouest de la ville de Niono (une centaine de km au nord de Ségou).

Selon C.O. Diallo, de l’AMAP de Niono : « L’artiste était au sommet de son art lorsqu’elle a été surprise par la mort au dispensaire de Niono, l’actuel Centre de santé de référence le 3 juin 1974, alors qu’elle attendait un enfant, le 13ème [5]... Une mort subite qui l’a arrachée à l’affection de ses nombreux admirateurs à Niono, au Mali voire au-delà de nos frontières. Dans notre pays, elles sont nombreuses les artistes de grande notoriété qui ont disparu de notre vue et dont les Maliennes et les Maliens se rappelleront longtemps. Fait partie de ce gotha, feue Tara Bouaré.

Qui était Tara Bouaré ? De sources proches de sa famille et du service de la jeunesse, des arts et de la culture de Niono, Tara est née en 1935 à Molodo Bamanan. Elle est de feu Zama dit Bourama Bouaré, ancien joueur de M’Bolon [6], un instrument traditionnel, et de feue Sofè [7] dite Aïssata Tangara, ancienne chanteuse. Tara Bouaré est issue d’une famille bamanan qui vivait essentiellement de l’agriculture. 

Très jeune, elle a appris toute seule à chanter. Avant l’accession de notre pays à la souveraineté nationale et internationale, et même bien après notre indépendance, il était fréquent de voir dans nos villages, hameaux et fractions, des groupes de jeunes filles du même âge qui se retrouvaient sur la place publique au clair de la lune, pour se divertir en chantant et dansant. »

À cette époque, selon Aujourd’hui-Mali, « Tara a surtout chanté des airs appelant au travail et à la modestie »

« Cette animation du village la nuit par les filles sur la place publique, a toujours drainé une grande foule, particulièrement les garçons. Parmi les filles, qui chantaient lors de ces retrouvailles dans le village de Molodo-Bamanan, Tara se distinguait par sa voix captivante, se souvient un témoin.

Malgré son jeune âge, la petite Tara émerveillait les foules lors des soirées de réjouissances populaires dans le village. Elle a fini par devenir une vedette et le chouchou du public. C’est ainsi que son nom a traversé les frontières de sa contrée. Elle était réclamée dans d’autres localités pour animer les fêtes traditionnelles. Ses prestations drainaient une foule importante.

Pour les cérémonies de circoncision, de mariages et les fêtes traditionnelles dans les villages environnants, il fallait à tout prix la présence de Tara Bouaré pour donner plus d’éclats et de couleur à la manifestation.

Tara était déjà une chanteuse très populaire avant son mariage avec le nommé Monzon Tangara [8] avec qui, elle a eu deux enfants (Fémou et Monzon Tangara) [9]. Très compréhensif, son mari lui laissait liberté de mener sa carrière de chanteuse, précise notre témoin.

Mais qu’est-ce qui a révélé l’artiste au Mali tout entier et au-delà ? « En 1964-1965 alors que j’étais sur les bancs de l’école, une équipe de radio Mali était venue couvrir la fête traditionnelle de notre village. Parmi cette équipe, je me souviens encore du nom d’un certain Bellah Sow », raconte notre interlocuteur.
Six chanteuses dont Tara Bouaré la plus jeune d’entre elles, se relayaient au micro pour l’animation. Ce jour-là, Tara Bouaré a émerveillé plus d’un, particulièrement l’équipe de la radio Mali qu’elle a séduite tout au long de la manifestation, poursuit-il. Et parmi les enregistrements réalisés par l’équipe figurait la célèbre chanson « Sanu Nègèni » qui a donné une dimension internationale à l’artiste. »

Selon le témoignage de « le bamananke » : « (...) Elle fut découverte le 19 mai 1966 par Boubacar Traoré (preneur de son) à l’occasion d’une mission de production de Radio Mali pour la recherche des chants folkloriques. Feu Boubacar Traoré, subjugué par la voix de Tara qui faisait partie des chœurs, demande à ce qu’ elle chante en soliste. Après sa prestation Boubacar dit à son chauffeur « Mission terminée ! »... ce fut le début de l’ascension de la chanteuse.

Elle fait plusieurs enregistrements à radio Mali tels que Tossoni, Ayé Démé [10], Saya Magni [11] et bien sûr la chanson qui fera d’elle une des grandes légendes de la musique malienne « Sanou Néguéni » [12] : Cette chanson est devenue une véritable hymne et a été choisie par les putschistes de Novembre 1968 comme chanson fétiche ce qui donna à la chanson une connotation politique. (...) »

Mais reprenons l’article de C. O. Diallo :

« Le sens profond de cette chanson avait conduit certains à penser qu’il s’agissait d’une critique à l’endroit du régime de l’époque. Il est vrai que les auteurs du coup d’État du 19 novembre 1968, ont beaucoup utilisé cette chanson dans leur campagne de dénigrement contre le régime de Modibo Keïta. Ce qui est sûr et certain et que beaucoup de ses fans peuvent témoigner, c’est que Tara Bouaré a vu sa côte prendre une plus grande dimension sous la deuxième République. Sa chanson « Sanu Nèguèni » était une devenue un tube bien prisé par les nouveaux maîtres du Mali qui avaient oublié que les paroles de sagesse de ce chant étaient valables pour eux aussi. Dans cette chanson, Tara Bouaré souligne que personne n’est éternel et que tout pouvoir est appelé à prendre fin un jour. »

Fakan interprète ainsi le refrain de la chanson : « Que tu sois devenu un petit métal d’or, que tu sois devenu un petit métal d’argent, les hommes font leur temps sur terre, mais les jours de tout un chacun sont comptés » [traduction libre de l’article de Fakan en bambara cité plus bas]]

« Tara Bouaré a à son actif d’autres chansons célèbres telles que Ntozoni, Garan, Massi koungo ntante, Ndou gani, entre autres. »

Selon Aujourd’hui-Mali, d’autres chansons s’inscrivaient dans la même mouvance politique que « Sanou nèguèni » : “Kèlè cew bana” [13], “Maasi kunko tan tè” [14]. Tara Bouaré n’a pas de maître.

« La disparition de la rossignole de Molodo Bamanan a créé un grand vide dans le cercle de Niono, tant l’artiste était devenue incontournable pour l’animation des manifestations socio-culturelles de la circonscription. Mais comme le dit l’autre, les morts ne sont pas morts. Ce qui nous amène à dire que Tara Bouaré n’est pas morte. Elle est encore parmi nous.

Pour immortaliser l’artiste, l’administration locale en guise de reconnaissance, a donné son nom au local qui accueille les activités des femmes de Niono. Ce centre a toujours été un lieu de regroupement très important des femmes de la capitale du riz qui y mènent aujourd’hui des activités génératrices de revenus tels que la coupe et couture, la teinture, le séchage des oignons, de la tomate et la transformation du fonio.

Le centre a été rénové en 2010 par l’Ong Moteur sans frontière pour plus de 135 millions de Fcfa. Aussi depuis 1994, la toute première radio locale qui a ouvert ses portes dans la capitale du riz, c’est-à-dire la radio rurale baptisée « radio Tiessiri », commence et termine tous les jours, ses émissions par la chanson « Sanu Nègèni » de Tara Bouaré. L’artiste bénéficie aussi des droits d’auteur qui sont versés à ses ayants droits, confirme le service local de la jeunesse, des arts et de la culture. »

Mes remerciements vont à Sékou Coulibaly, répétiteur à l’Inalco, pour son aide.

Sources :
 Tara Bouaré (Mali, 1935 -1974) : LA ROSSIGNOLE DE MOLODO BAMANAN, O.C Diallo (AMAP Niono), L’Essor, 31 juillet 2015 https://niarela.net/musique/tara-bo...
 Tara Bouaré : L’autodidacte de la chanson, Aujourd’hui-Mali in
Mali : De la période des empires à nos jours : Ces braves femmes qui rappellent le Mali, 27 mai 2010
 Biographie de Tara Bouaré, Le bamananke, 6 juillet 2019 https://malijet.com/mobile/people-m...
 Tara Bouaré, « wassoulou » (en anglais)
Bámanankan ná :
 Tàra Bwaarɛ, Fakan (Mamadu Dukure)
 Tara Bore taar’i da Kibaru n°29 ɲɛ 4 (laban) zuluyekalo san 1974 Bambarabiblio
 U ko Jɛkabaara n° 258 nyɛ 6 Bambarabiblio
 Tara Bore, de Bubakari Jara, Poyikanpoyi, 15 août 1974 Corpus bambara de référence

 - - bámanankan ná - - -

Kibaru n°29 ɲɛ 4 (laban) zuluyekalo san 1974

Tara Bore taar’i da

Saya ka kunan, saya ka gɛlɛn, saya tɛ danfɛn to.
Saya ye diɲɛ ciyɛn fɔlɔ fɔlɔ de ye, nka saya dɔw kɛcogo b’a to mɔgɔw tɛ ɲinɛ a kɔ.
Ɔ b’ i n’a fɔ Tara Bore ka saya.
Zuwɛn kalo tɛmɛnen in, Ɲɔnɔ musojiginso la, Tara Bore ye diɲɛ to.
A y’i kɔ don a denw na, an’a furukɛ an’a balimaw an’a teriw an’a kanubagaw.
Tara Bore n’a kan diman taar’i da ka faso dɔnkili kanubagaw to ɲɛnafin ni kinikini ma.
Tara Bore tun ye mɔgɔsɛbɛ ye, mɔgɔnɔgɔn tun don, wa mali dɔnkilidala waraba tun don fana.
A ye faso kanu fɔ ka se a taa don ma tiɲɛ so.
Tara Bore ye malidenw kalan ni sanu nɛgɛnin ye, ka masa Ala ka se jira, ka hadamadenw ka sentanya jira.
Tara Bore ka sanu nɛgɛnin tɛna tunun abada.

Tara Bore ye dɔnkiliw caman wɛrɛw da,
i n’a fɔ : saya man nyi, taara ka n’to, tonsonin, deli fara man di.
Faso dɔnkiliw kɔrɔtali la, Tara Bore y’a jɔyɔrɔ jira.
An bɛ dugaw kɛ : Ala ka hinɛ a la, Ala kɔ suma, Ala k’a ɲɛ suma, Ala k’a kaburu nɔrɔ.

Tara Bore wolola Molodo dugu la, Segu mara la.
A banna san 1974 zuwɛn kalo la.
A sata kɛra muso kɛlɛ ye.
Tara Bore dɔnna mali kɔnɔ san 1966 de la.
A nara tuma min na arajo Mali la k’a ka dɔnkili fɔlɔw da, ni sanunɛgɛnin b’olu la.
Jama y’a kanu a ka dɔnkili kɔrɔw kama an’a yɛrɛ kan diya kɔsɔn.
Tara Bore tɔgɔ tɛ se ka tunun mali kɔnɔ abada.
A banna k’a si tɔ san 35 ɲɔgɔn de la.

___
Poyikanpoyi - Jara, Bukari, 15/08/1974

Tara Bore

Sanu nɛgɛnin o
Wari nɛgɛnin o
Maa b’i tile kɛ
Maa kelen tile tɛ diɲɛ ban

Taar’i da
Tara taar’i da
Saya man ɲi
Tara taar’i da
Taar’i da
Taara ka n to.
Tara taara ka n to
Deli fara man di
Tara taara ka n to.

Sanu nɛgɛnin o
Wari nɛgɛnin o
Tonsonin Tara
Tiɲɛdala Tara
Kandimannin Tara
Taar’i da
Nk’a tɔgɔduman tor’an da.

___
FAKAN, Blàdon : 2016-06-11

Tàra Bwaarɛ

Tàra Bwaarɛ Bangera dugu la a bɛ Fɔ min ma ko Molodo bamaanna 1935 sàn. O ye Kàla kɔnɔna galoda dugu dɔ ye. O kàla sìgida ni Ɲɔnɔ cɛ tɛ Tɛmɛ bam 20 kan. Tàra fà tùn ye Zama Bwaarɛ ye nka dɔw tùn b’a Weele Burama fana na. Zama yɛrɛ tùn ye Mali laadalafɔlikɛla dɔ ye. A tùn bɛ fɔlifɛn min Fɔ o ye npɔlɔn ye. Sòfɛ Tangara, ni dɔw tùn b’a Weele fana ko Ayisata, o de ye Tàra ba ye wa dɔnkilidala tùn y’o ye fana. Tàra Bwaarɛ Bangera dugu min na, kɛrɛnkɛrɛnnenya la du min kɔnɔ, yen baaraw la fànba tùn ye sɛnɛ ye.

Tàra ye dɔnkilida da Minɛ kabini a ncinin. A kelennin tùn b’a kà dɔnkiliw Da sɔn. A ma bolodon Kɛ dɔnkilidala wɛrɛ fɛ. Nka o waati y’a Sɔrɔ Mali m’a kà yɛrɛmahɔrɔnnya yɛrɛ Sɔrɔ fɔlɔ. Nin waati kofɔlen in na, togodala-musomisɛnninw tùn bɛ Fàra-Fàra ɲɔgɔn kan u ka fὲrɛkɛnɛbaw kan kalojɛ la, k’u yɛrɛ Laɲɛnajɛ ni tɛgɛrɛtlonkɛw ni dɔnkilidaw ye. Musomisɛnninw ka o waleya tùn ye cὲmisɛnninw ni musomisɛnninw ɲɛnajɛlakoba dɔ ye. U fàra o fàra ɲɔgɔn kan o kɛnɛ suguw kan, Tàra ɲɔgɔn tùn ka dɔgɔ u tu la dɔnkilida la. A kan tùn ka di wa ladilikanw tùn bɛ Sɔrɔ a ka dɔnkili dalenw na kà Sago tɔw ta kan. Taalen ɲɛ, a flanw Nàna kàla Turu a ka ŋanaya la. A n’a ka denmisɛnninya bɛɛ, u bɛ To k’a Weele ɲɛnajɛ-kɛyɔrɔw la i n’a fɔ kɔɲɔw, bolokoliw ani laadalaɲɛnajɛ wɛrɛw.

Yanni Tàra bɛ Se furu ma, o y’a Sɔrɔ a Kɛra màa lakodɔnnenba ye yen k’a sababu Kɛ a ka dɔnkiliko ye. A Nàna kana Furu cɛ dɔ ma ko Mɔzɔn Tangara. A ye den fla Sɔrɔ o bolo "Femu ni Mɔzɔn". Tàra donnen furu la, Ala y’a Kɛ a cὲ ma Kɛ kogɛlɛn-tigi ye. A ma Tàra kà dɔnkilida Kɔn don kelen ʃi. Nka Tàra ka dɔnkiliko yankan ka Walankata kà Bɔ Molodo bamaanna ni k’a Kɛ màa lakodɔnnen ye jàmana fàn tan ni naani bɛɛ la, o Kɛra 1964-1965 sàn na. O sàn na, rajomali tùn Taara duguw laadalaɲɛnajɛ dɔ la yen. A don kofɔlen in na rajomali cakɛla min tùn bɛ Weele ko Bele So, o tùn b’a cidenkulu la. O ɲɛnajɛw sèn fɛ musomannin dɔnkilidala wɔɔrɔ Sugandira k’u Blà kà mɔgɔw Laɲɛnajɛ. O don Tàra ye bɛɛ Lakabakoya, kɛrɛnkɛrɛnnenya la rajomali cidenkulu min Taara a baaraw la yen. A ka dɔnkili min Dònna olu fɛ o donnin kamà o Kɛra "Sanu nɛgɛnin" ye. Wa o de Kɛra sababu ye fana a ka Lakodɔn hali jamana kɔ kan. A ka o dɔnkili in kɔrɔko tùn ye mɔgɔ caman Blà k’a Bìsigiya k’a kan bɛ o waati jamana màsakɛ ma. Cyɛn dòn, mɔgɔ minnu ye fàngadafiri Kɛ nowanburukalo tle 19, 1968 sàn, olu tùn y’a ka nin fɔlisen in Tà kà Dòn mɔgɔw kan u ka fàngaɲini waati la walasa k’a Kɛ Modibo Keyta mangoyalan ye. Nka Ala Ko cyɛn, Tàra tùn m’a Da mɔgɔlaɲini kamà. A ka o dɔnkili in na, a tùn bɛ ladilikandi de la. A tùn b’a F’a kɔnɔ ko : "I Kɛra sanu nɛgɛnin ye o, i Kɛra wari nɛgɛnin ye o, ko màa b’i tle de Kɛ jyɛn na, ko nka màa kelen Tle tɛ Se kà jyɛn Laban".

Tàra Bwaarɛ ka dɔnkili dàn tùn tɛ o ye. A ka dɔnkili wɛrԑw bɛ yen minnu yankan ni sanu nɛgɛnin ta bɛ Taa i n’a fɔ : Tònsonin, Garan, Màa ʃi kùnkontan tɛ ani Ntubannin.
Tàra Bwaarɛ Fatura k’a ʃi To sàn 39 na. A Kɛra a jiginni dɔ sèn fɛ Ɲɔnɔ kɛnɛyasoba la kà Kɛɲɛ ni zuwɛnkalo tle 3 ye, 1974 sàn.

Walasa kà bonyamasegin Kɛ Tàra ye, yɔrɔba dɔ Jɔra Ɲɔnɔ ni musow ka ko caman bɛ Kɛ yen, o yɔrɔ in tɔgɔ Dar’a la.

Notes

[1en orthographe bambara : sánunɛ̀gɛnin, de sánu « l’or », nɛ̀gɛ « le métal » ou « le fer », et -nin suffixe diminutif : le tout a pour sens « petit métal d’or ». Dans la chanson, il a pour compagnon le wárinɛgɛnin, de wári « l’argent »

[2selon les sources : Tara Bouaré, Tara Bore, Tara Bware, Tara Bwaarɛ,... En bamanankan, c’est un nom clanique qui s’écrit Bwarɛ, ou bien Bɔrɛ, Bɔarɛ, ou encore Buwarɛ

[3Músà Tàrawele, 1936-2020, au pouvoir du 19 novembre 1968 au 22 mars 1991

[4son village natal d’abord, puis N’Godila, quelques km au nord-ouest de Molodo, Tumakoro, quelques km au sud-ouest, Kolodougou, quelques km au sud-ouest, Ouéssébougou, aux portes de Ségou vers l’est, Séribougou, au sud-est sur la route Ségou-San, Siraninkɔrɔ (sous le petit baobab) sur le Djoliba en amont de Ke-Macina. Les noms de village se terminent le plus souvent par -koro (kɔ́rɔ : "sous", en général sous un arbre), -dougou (dùgu "la terre de, le village de" suivant souvent le nom du fondateur, -bougou (bùgu "paillotte", au départ un hameau provisoire pour la saison des cultures).

[5information à confirmer. Vu sur le blog de la chanson https://www.youtube.com/watch?v=Mn1dZm_JLmg

[6npɔ̀lɔn, guitare-harpe du Wassoulou ; guitare des chasseurs au Bélédougou)

[7Sòfɛ, ou Safi

[8Selon Aujourd’hui-Mali, elle était « Épouse d’Ousmane Kéïta, cultivateur, ex-planton à l’Information » et aussi mère de deux enfants.

[9ceci est contradictoire avec l’affirmation non vérifiée qu’elle a accouché 12 fois ?

[10Á yé ń dɛ̀mɛ ! « aidez-moi »

[11sàya man ɲì « la mort, ce n’est pas bien »

[12sànunɛgɛnin « petit morceau d’or »

[13kɛ̀lɛcɛw bánna : « il n’y a plus de combattants, il n’y a plus de braves »

[14màa sí kùnkontan tɛ́ : « il n’y a personne qui n’ait de problème »

dimanche 22 janvier 2023

NB: Pour un message en privé à l'auteur, envoyer un email à : contact@mali-pense.net

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